L’homologation – Tips by Hector

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Bienvenue dans ce cinquième épisode sur l’exploration des grandes étapes de la gestion de projet.

Après avoir cadré le projet, précisé les besoins par la spécification, puis concrétisé tout cela lors de la phase de développement, nous arrivons à cette nouvelle étape clé qu’est l’homologation.

Souvent perçue comme une simple validation, elle représente pourtant un véritable filet de sécurité dans la réalisation de vos projets. Elle permet de d’assurer de la fonctionnalité, de la stabilité mais aussi de l’exploitation dans des conditions quasi réelles.

Pourquoi l’homologation est indispensable au projet ?

Derrière ce mot un peu solennel – qui sonnerait presque comme en épreuve olympique ou un passage de contrôle technique – l’homologation permet deux choses : tester et valider.

Imaginez : vous avez commandé un meuble en kit, vous avez suivi toutes les étapes du montage avec rigueur et dynamisme… mais sans jamais tester si le tiroir s’ouvre correctement, ou si la porte se ferme bien. Et au moment de l’utiliser ? Rien de fonctionne. Frustrant, non ?

Eh bien, l’homologation, c’est un peu ça : c’est le moment où l’on vérifie que ce qu’on a conçu tient debout et fonctionne comme prévu.

Parce qu’un projet réussi n’est pas seulement un projet réalisé dans les temps. C’est un projet qui a été testé, validé, approuvé par les utilisateurs, et qui ne réserve pas de mauvaise surprise le Jour-J.

L’homologation permet donc de :

  • Identifier les écarts entre les spécifications et le développement
  • Limiter les retours désapprobateurs des utilisateurs finaux une fois en production
  • Valider la qualité et la stabilité du livrable avant déploiement
  • Anticiper les correctifs éventuels, plutôt que de devoir les gérer en urgence
  • Décider du Go/ No Go en ayant toutes les cartes en main

On ne parle plus d’intentions, ni de plans sur papier : on s’assure, preuves à l’appui, que l’ensemble des éléments ont été construits en répondant parfaitement au cahier des charges, suivant les exigences fonctionnelles et techniques définies lors de la spécification.

C’est également à ce moment qu’on s’assure que l’outil développé ou le livrable peut être déployé sans anomalies majeures risquant de bloquer l’utilisateur (l’anomalie est alors dite bloquante) ou générer des difficultés mineures.

Deux types d’homologations se distinguent :

  • L’homologation fonctionnelle : qui vise à vérifier que la solution développée corresponde en tout point aux besoins. Sous son aspect quantitatif, l’objectif sera de tester la solution du point de vue utilisateur afin de s’assurer que tout fonctionne (ex : est-ce qu’en entrant 2 valeurs dans l’application nous en récupérons bien 2 à la sortie)
  • L’homologation métier : sous son aspect qualitatif, elle va plus loin, en impliquant des exigences métiers. Elle vise donc à vérifier que le résultat obtenu est bien celui escompté, rentrant en adéquation avec les différentes normes (ex : est-ce qu’en rentrant les valeurs A et B dans l’application je récupère bien A’ et B’ en sortie)

Quels sont les temps forts de cette phase d’homologation ?

Comme toute étape de gestion de projet, l’homologation suit un déroulé précis, dont voici les principales étapes :

  1. Préparer les cas de test : sur la base des spécifications fonctionnelles, les équipes construisent des scénarios concrets qui permettront de tester chaque fonctionnalité dans des conditions réelles. Chaque membre de l’équipe est invité à tester la solution de son côté, sur des parcours ou des écrans spécifiques.
  2. Parler le même langage : En amont des tests, il est important de s’accorder sur la typologie des anomalies.
    • Une anomalie bloquante : un dysfonctionnement qui empêche l’usage normal de la solution,
    • Une anomalie mineure : imperfection qui n’empêche pas l’usage, mais nuit à l’expérience utilisateur.
    • Le seuil de tolérance devra également être défini pour que toutes les membres de l’équipe puissent définir à partir de quand une anomalie est jugée bloquante
  3. Qualifier et suivre les anomalies : Tout au long de cette phase de test, les anomalies seront remontées, qualifiées, puis suivies dans un outil dédié et défini en amont. Elles seront par la suite corrigées, puis re-testées autant de fois que nécessaire jusqu’à obtenir le résultat attendu, avant d’être définitivement clôturées.
  4. Construire le PV d’homologation : une fois les tests terminés, un procès-verbal d’homologation est établi. Celui-ci viendra récapituler l’ensemble des tests réalisés, des anomalies répertoriées, des traitement effectués et l’état final. Ce document permet de formaliser la validation du projet.
  5. Organiser le comité de GO/NO GO : ce comité permettra de statuer collectivement sur la mise en production de la solution développée.
    • En cas d’anomalies corrigées : le comité donne le GO à la mise en production
    • En cas d’anomalies résiduelles mineures : le comité peut décider d’un GO avec réserves, mettant la mise en production sous surveillance le temps de la correction des anomalies
    • En cas d’anomalies résiduelles bloquantes : le comité décide d’un NO GO, des développements devront être passés avant de reproposer la solution à la mise en production