Tips Hector – Mise en production

Poursuivons ensemble notre exploration des grandes étapes de la gestion de projet.

Après la réunion Go/No Go, moment clé où la décision de livrer le projet est officiellement prise, place donc à la mise en production.

C’est le moment du lever de rideau. Tout est prêt ! Les répétitions sont faites, les acteurs connaissent leur texte, les décors sont mis en place… En scène, action !

La mise en production, c’est le moment où le projet sort du cadre théorique pour rencontrer son public : les utilisateurs finaux.

 

Pourquoi cette phase est-elle indispensable ?

Aussi appelée « Mise en prod » ou « Go Live », la mise en production correspond au déploiement officiel de la solution dans l’environnement.

Autrement dit, c’est le passage d’un mode “projet” à un mode “exploitation”.

À la fois technique et stratégique, cette phase vient mobiliser plusieurs acteurs : les équipes IT, les métiers, la production, avec une communication interne afin de prévenir d’un changement majeur impactant le travail de nombreux utilisateurs, dans le but d’assurer une transition fluide, sécurisée et sans interruption de service.

Une mise en production bien préparée garantit la stabilité du système, la continuité de l’activité et l’adhésion des utilisateurs. À l’inverse, une mise en production précipitée ou mal coordonnée peut vite tourner au casse-tête : anomalies, indisponibilités, perte de confiance dans la solution proposée, … C’est donc une étape où la rigueur et la communication font toute la différence.

 

Les temps forts de la mise en production

1. La préparation

Avant toute chose, il est important de s’assurer que tous les voyants sont au vert :

  • La décision “Go” a bien été actée lors de la réunion Go/No Go
  • Les environnements techniques sont prêts
  • Le plan de mise en production est défini : étapes, rôles, horaires et moyens de secours
  • Les équipes sont alignées sur les consignes et les procédures à suivre (cf. Phase de spécification)
  • • La conduite du changement par typologie de population a été correctement préparée (cf. notre article sur l’importance de la communication dans la conduite du changement) : le plan de communication a été défini (voire déjà lancé), les kits de déploiement sont prêts (voire déjà diffusés) et les formations ont été assurées (si applicable)

Cette préparation minutieuse permet d’anticiper les imprévus, de préparer les collaborateurs à la livraison du projet et d’éviter les mauvaises surprises le jour J.

 

2. Le déploiement

C’est le moment : la solution est transférée vers l’environnement de production.
 Selon les projets, ce déploiement peut être progressif (par entité, par périmètre, par lot) ou global (tous les éléments sont déployés en une seule fois).

Pour les projets IT, ce déploiement est souvent réalisé en heures creuses afin de minimiser l’impact sur l’activité.

La clé du succès ? Une coordination fluide entre les équipes, une communication claire et une supervision en temps réel pour une réactivité idéale.

 

3. Les contrôles post-déploiement

Une fois la mise en production effectuée, place à une série de vérifications fonctionnelles et techniques afin de mobiliser les équipes sur la correction les éventuels incidents et la stabilisation de la solution :

  • Les principales fonctionnalités sont-elles accessibles et opérationnelles ?
  • Les flux de données circulent-ils correctement ?
  • Des anomalies (bloquantes ou mineures) ont-elles été détectées ?
  • Est-ce qu’un point quotidien avec les équipes de développement est prévu pour suivre le traitement de ces anomalies et leurs impacts ?

C’est aussi le moment de s’assurer de la correcte formation des utilisateurs, de modifier les guides pratiques en fonction des premiers retours et d’accompagner la montée en compétence des équipes métiers sur la découverte de cette nouvelle solution.

 

4. Le passage de relais

Une fois la stabilité confirmée, le projet entre dans une nouvelle ère : la phase de run.

Les équipes de support prennent le relais pour assurer la maintenance et le suivi quotidien.

Ici, il est primordial d’avoir validé en amont du passage en run quelles seront les équipes de support et leur périmètre, ainsi que réaliser une passation des sujets avec elles (planification des réunions de passation, création d’un dossier de passation avec tous les documents importants du projet, …).

En conclusion : le point d’orgue d’un long travail collectif

La mise en production marque la fin d’un cycle… et le début d’un autre.
 C’est l’aboutissement de toutes les phases précédentes — cadrage, spécification, développement, homologation, réunions Go/No Go — et la concrétisation d’un effort collectif.

Une mise en production réussie, ce n’est pas seulement un déploiement sans incident : c’est une transition maîtrisée, une collaboration efficace et la satisfaction des utilisateurs de voir le projet prendre vie.

Chez Hector, nous avons mise en pratique cette rigueur lors d’un accompagnement auprès de la Direction du Recouvrement d’une grande banque française. Grâce à un pilotage PMO structuré et une coordination étroite des équipes, nous avons pu garantir un déploiement maîtrisé et un closing d’opération réussi.

Par Hector Advisory